Chemins sensibles

La Fondation Marc de Montalembert est heureuse de faire connaître la quête photographique de Lionel Roux, lauréat 1999 pour son projet « Mémoire photographique de la transhumance ». Ses images qui explorent les diversités et les similitudes des cultures de la Méditerranée sont exemplaires de l’esprit de notre Fondation. Lionel offre un témoignage du cœur et du regard sur la vie des passeurs de troupeaux, acteurs au savoir unique qui mènent leurs bêtes au gré des saisons et des pâturages depuis des millénaires. Communion intime de l’homme, des bêtes et de la nature dans la diversité des lieux, nomadisme commun à toutes les cultures de la région, contribution essentielle à la vie des campagnes méditerranéennes, modes de vie profondément enracinés dans nos cultures.

Manuela et Marc René de Montalembert.

Un jour de printemps des années 90, le jeune Lionel Roux est venu nous montrer quelques unes de ses photos prises sur les chemins de la transhumance méditerranéenne. Ses images nous ont conquis aussitôt par leur authenticité. La poésie qui en émane et le témoignage qu’elles laissent de ce parcours ancestral des bergers et de leurs troupeaux, de ces “Chemins sensibles” qui trouvent de plus en plus difficilement leur place dans nos sociétés modernes, de cette culture pastorale – traditionnelle dans le vrai sens du terme – qui tend à disparaître, comme beaucoup d’autres se sont éteintes sur notre Terre, sont l’empreinte d’une conscience vivante, humaine et profondément artistique.
Grâce à la collaboration de la Préfecture du Dodécanèse et de la Fondation Marc de Montalembert, ces photos sont exposées à l’Auberge de France à Rhodes, quelques mois avant leur parution aux Editions Actes Sud et leur présentation, en avril 2007, dans le cadre de la grande exposition « Des bêtes et des hommes » au Parc de la Villette à Paris.
Bonne route, Lionel !

Alain Fohr Conseiller de coopération et d’action culturelle, Directeur de l’IFA.